Les Fideles Compagnons
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 La sorcellerie au Moyen-Åge.

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Raimon-Roger TRENCAVEL
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Raimon-Roger TRENCAVEL


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MessageSujet: La sorcellerie au Moyen-Åge.   La sorcellerie au Moyen-Åge. Icon_minitimeMar 19 Fév - 20:31

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La sorcellerie

Première partie



Un peu d’histoire
Au Moyen Age, en Europe, on parle déjà de pacte avec Satan . Ceci reflète bien le besoin de l’Eglise d’édicter les limites entre le « Bien » et le « Mal ».
En réalité, au 11e siècle, la chrétienté démarre la chasse aux hérétiques dont font partie les sorciers. L'inquisition va augmenter ce phénomène.
Jusqu’à la fin du 16e siècle, les sorciers et sorcières étaient considérés comme des devins et guérisseurs, ils étaient donc indispensables dans les villages où les habitants étaient superstitieux. On ne connaissait rien du corps humain ni de la nature, c’est pourquoi les maladies, la famine, les tempêtes, la mort étaient vus comme des phénomènes surnaturels qu’il fallait combattre par des moyens tout aussi surnaturels.. Ainsi ceux qui avaient le pouvoir d’entrer en contact avec ces forces étaient utiles pour protéger les villageois.
Mais on sait que la plus mauvaise période pour les sorciers fut de la deuxième moitié du 16e à la fin du 17e siècle.
Pourquoi cette épidémie de bûchers entre le XVI et le XVIIème siècle?
Lors de cette période, la Chrétienté régnait en maître sur l’Europe. Mais, même s’il est vrai que l’Église a eu une grande importance dans ce phénomène, ce n’est peut-être pas la seule explication de ce mouvement de masse à travers toute l’Europe.
Suite aux nombreux voyages transocéaniques et aux découvertes qui s’ensuivent, les savants sont troublés par rapport à ce que l’Église affirme du monde, par exemple sur le géocentrisme, et remettent en question son enseignement. L’essor du Luthéranisme et du Calvinisme ébranle les dogmes, l’unité et l’autorité ecclésiastiques. Enfin, suite à la guerre de Trente Ans, accompagnée de famines et d'épidémies de peste, la population, qui vit dans la terreur, va chercher le réconfort dont elle a besoin. Soit dans d’autres cultes que celui de Dieu, soit dans la poursuite et l’exclusion de celui qui porte malheur, le bouc émissaire, pour écarter le danger .
Le pouvoir politique et judiciaire ainsi que l’Église vont souvent s’unir pour éliminer ces croyances, restaurer l’unité de la Foi, rétablir la paix sociale et développer le pouvoir central. Dès ce moment l’association de la sorcière au démon et au mal est systématique, lançant alors une véritable chasse aux sorcières.

Les persécutions
Pourquoi y-a t-il eu plus de sorcières que de sorciers sur les bûchers ?
Selon certains historiens il y a eu un sorcier poursuivi contre dix sorcières exécutées. Ce chiffre est peut-être un peu exagéré mais il n’en reste pas moins que la différence est grande.
La tradition et l’Église y ont joué leur rôle.
On peut dire que ce fait est directement lié à la condition de la femme, considérée alors comme une créature inférieure.
Par ailleurs, pour l’Église, la femme était un être faible, menteur, celle par qui le mal était arrivé dans le monde, en se laissant tenter par le diable au Paradis terrestre.
La Nature féminine, en lui donnant le pouvoir d’enfanter, selon des modalités physiques encore mal connues à l’époque, lui confiait une puissance mystérieuse. Cette fonction lui permettait aussi, en formant avec Satan un couple maudit, de transmettre ses pouvoirs maléfiques. Or on sait que les rites de type sexuel étaient fréquents (Sabbat des sorcières) ou en tout cas fréquemment suspectés dans les activités des sorcières.
Elle avait enfin par sa position dans la famille plus de contrôle – et d’occasions d’agir - sur la santé de celle-ci (préparation de la nourriture, soins aux enfants, aux malades, élevage des petits animaux…).

Les procès
Les sorcières accusées devaient passer par plusieurs épreuves, comme celle de l’eau ou celle effectuée par le «Piqueur».
Le pacte avec le diable laissait soi-disant une marque particulière sur la peau de la sorcière que les juges étaient chargés de trouver. Cette marque était insensible à la douleur, ainsi le Piqueur bandait les yeux à la sorcière puis il la piquait avec des aiguilles sur tout le corps. Dès qu’il trouvait un endroit insensible, il la faisait avouer ses crimes par la torture.
L’épreuve de l’eau consistait à mettre une sorcière pieds et mains liés dans une grande quantité d’eau ; si elle coulait, ce n’était pas une sorcière, si elle flottait, elle en était une car les sorcières savaient défier toutes les lois, y compris celle de la nature. Après avoir avoué, on l’exécutait en la brûlant publiquement.

A cette période, la sorcière est donc devenu un bouc émissaire.
Le parlement de Paris, par exemple, a envoyé des administrateurs dans les campagnes pour arrêter les pratiques superstitieuses des villageois et pour chasser les personnes qui les détenaient, c'est-à-dire les sorciers et sorcières. Les paysans, terrifiés se sont mis à dénoncer les sorcières par peur d’être dénoncés à leur tour.


Fin de la première partie.


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Dernière édition par Raimond Roger TRENCAVEL le Mar 19 Fév - 20:33, édité 1 fois
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Raimon-Roger TRENCAVEL
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MessageSujet: Re: La sorcellerie au Moyen-Åge.   La sorcellerie au Moyen-Åge. Icon_minitimeMar 19 Fév - 20:43

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Deuxième partie.



Qui était Sorcier ?

Description de sorcières: «vieilles femmes aigries aux mentons et genoux presque soudés par l’âge, le dos arqué, clopinant sur un bâton, l’œil creux, édenté, le visage raviné, les membres agités de tremblements, marmonnant dans la rue».
La vérité est que les femmes qui avaient le malheur de ressembler à cette description risquaient d’être automatiquement étiquetées comme sorcières, alors que souvent, ce n’était que de pauvres vieilles veuves qui n’avaient pas les moyens de vivre autrement.
Les "véritables" sorcières ressemblaient la plupart du temps à leurs concitoyennes et passaient très souvent incognito dans leur entourage.

Sexe : On parle de chasse aux sorcières et non de chasse aux sorciers. Comme on l’a vu plus haut, il y eut effectivement beaucoup plus de poursuite envers les femmes que les hommes.

Age : On rencontra beaucoup d’adultes parmi les accusés mais les personnes de plus de 60 ans furent en très grand nombre. Le maléfice était un art. Elles avaient donc dû apprendre leur savoir, y devenir expérimentées. Les femmes âgées étaient donc plus suspectes que les jeunes.

Situation matrimoniale : On trouve souvent des veuves dans les listes des condamnés. Par contre les femmes qui étaient mariées et qui avaient des difficultés connues avec leur mari, ou leur belle famille étaient également suspectes.
Pourquoi les veuves étaient-elles suspectes ? Parce qu’elles n’avaient pas de mari et ne menaient pas une vie raisonnable au foyer. Le mari n’était pas là pour les retenir des tentations de s’offrir au Diable. Cela explique également la suspicion envers les femmes célibataires. Les jeunes femmes non mariées, surtout si elles étaient belles, paraissaient capables de faire du mal autour d’elles, en bouleversant l’équilibre moral des hommes, même mariés.

Portrait physique : Les sorciers et sorcières étaient-ils d’une laideur spéciale ? On pensait surtout que tout ce qui avait un rapport avec le Diable devait avoir quelque chose d’anormal visible. La laideur ne saurait pas être démontrée mais les sorcières étaient très souvent porteuses de petites imperfection : pied bot, œil louche ou tirant sur le rouge, tache sur le visage, doigt surnuméraire etc.
Tout indique que les sorcières étaient physiquement faites de la même façon que les autres femmes de leur âge, mais toutes celles qui avaient certaines particularités les virent servir contre elles, et parfois jouer un rôle dans leur condamnation.

Richesse ou pauvreté : Tous les observateurs du début de la chasse ont souligné le fait que la plupart des sorcières étaient pauvres. En effet, celles qui passaient devant les tribunaux étaient issues des classes inférieures de la société mais cela ne veut pas dire qu’elles étaient pauvres. La plupart des condamnés furent des gens modestes, mais qui ne mouraient pas de faim. Mais même si les pauvres ont toujours été majoritaires, ils n’étaient pas les seuls. Toutes sortes de personnes ont été accusées de sorcellerie. Nul n’était à l’abri des accusations.

Profession : Les sages-femmes ont été poursuivies d’une façon intense. La mortalité périnatale était assez présente à cette époque. Il était donc facile de trouver les coupables de la mort des nouveau-nés ou de jeunes enfants, chez celles qui les mettaient au monde ou qui s’occupaient d’eux les premiers mois.

Campagne ou ville : En gros, on a tué plus de sorcières venant de la campagne que de la ville. Mais en 1600, la majorité des européens vivaient dans les campagnes. Les épidémies de bétail et les malheurs météorologiques ont toujours été plus ressentis dans les villages, et c’est sur place qu’il fallait trouver les coupables.

Relations au milieu : Les sorcières furent très souvent condamnées sur base de leurs relations avec leur communauté. Beaucoup semblent avoir été des gêneuses, des personnes qui avaient eu des mots, des conflits avec leur famille ou leur voisinage. Et on se demandait si elles ne se vengeaient pas en jetant des sorts. Elles ne furent que très exceptionnellement dénoncés au hasard. La jalousie, la rivalité, la haine, l’envie, la méchanceté des personnes ont certainement été la cause de beaucoup de condamnation.

:arrow: Conclusion : Et aujourd’hui ?

La chasse aux sorcières s’éteint progressivement à partir du 17-18e siècle et le regard de la société change. Le gouvernement devient plus rationaliste et freine la chasse. Il y a donc un changement de mentalité. On se rend compte que les sorcières sont des inventions du gouvernement relayant ou amplifiant les croyances du peuple. On réalise que des faits tels que le sabbat ou le transport sur un balai ne sont que des histoires imaginaires et impossibles. Si les vrais sorciers existaient, ils auraient pu échapper au bûcher par quelques tours.
Au 19e siècle, on connaît les lois de la nature et on ne rejette plus les malheurs du monde sur l’existence du diable ni sur ses prétendues aides. On emploie désormais le terme «magie».



Fin

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Esclarmonde
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MessageSujet: Re: La sorcellerie au Moyen-Åge.   La sorcellerie au Moyen-Åge. Icon_minitimeVen 27 Juin - 7:11

Il est une légende de sorcières qui trouve sa source dans une histoire dramatique :

Les Sorcières de Salem


Actuellement ville de Danvers dans le Massachusetts aux États-Unis, le village de Salem connu en 1692 ce qui sera l'un des plus grand cas de possession démoniaque (ou d'hystérie collective ?) de l'histoire.

Les habitants de Salem, comme la majorité des colonies puritaines, se considéraient en continuel combat contre le Démon.
Le pasteur Samuel Parris, anciennement négociant aux Indes Occidentales avait ramené avec lui Tituba, qui connaissait l'obeah, culte magique des Antilles.
Tituba pouvait prédire l'avenir aux jeunes filles de Salem qui s'empressaient de la consulter pour passer leurs longs après-midi d'hiver.
À cette époque toute pratique de divination était interdite, considérée comme relevant de la diablerie.
Les jeunes filles de Salem connaissant la sanction qui leur serait appliquée prirent peur et certaines d'entre elles furent en proie à des "transes", à commencer par Élisabeth Parris et Abigail Williams la nièce du pasteur Parris.
Tout le village était inquiet du sort des deux pauvres jeunes filles. Le pasteur demanda de l'aide à Beverly, une ville toute proche ; suite à sa demande une douzaine de pasteurs vinrent prier au chevet des petites, mais à chaque invocation du nom du seigneur elles étaient prises de convulsion violentes telles, qu'elles obligèrent les pasteurs à cesser cette action.
Parris inquiet se mit a observer Tituba. Un jour, il la vit sortir quelque chose des cendres de la cheminée et le donner au chien. Il la saisit violemment et la questionna sur ce quelque chose : c'était un "gâteau des sorcières" fait pour guérir les jeunes filles. Il frappa Tituba afin qu'elle avoue que c'était à cause d'elle que ses enfants était prises de convulsions. Il finit par aller questionner sa fille Élisabeth concernant les pratiques de sorcellerie au village, elle avoua. Abigail questionnée à son tour déclara que certaines personnes du village avaient contracté un pacte avec le Malin. Ce qui entraîna la folie meurtrière au village.

En effet, Abigail dénonça Sarah Good, pauvre vagabonde assez vieille, paresseuse, qui couchait dans les haies et n'allait jamais à l'église ; une autre femme Sarah Osborne fût dénoncée.

Le 29 février 1692 des mandats d'arrêts furent émis contre Tituba, Sarah Good et Sarah Osborne.
Deux magistrats arrivèrent de la ville le lendemain. Lorsque Good comparût elle nia avoir connaissance des sortilèges et autre magie. Une des filles se mit alors à se tortiller et les autres suivirent son exemple. Toutes crièrent que le spectre de Sarah Good les mordait et les pinçait ; une femme Martha Cory se leva et éclata de rire en voyant les filles jouer une telle comédie. Lorsque le calme revint la cour fit entrer Sarah Osborne qui elle aussi réfuta les accusations portées contre elle. Le spectacle des jeunes obsédées recommença. Elles furent emprisonnées ; Osborne décéda deux mois plus tard.
Ce fut au tour de Tituba. Lorsqu'elle pénétra dans la salle, toutes les filles hurlèrent de plus belle. Il fut posé la question à Tituba : "Avez-vous jamais vu le Diable ?". Tituba sachant que si elle avouait tout serait terminé pour elle, et pour les autres, dit : "Le Diable m'a visitée et m'a dit de le servir". Pendant trois jours durant Tituba conta à la cour les sabbats auxquels elle participait et dit que d'autres personnes se trouvaient en compagnie du diable ; ce qui inquiéta encore plus la communauté de Salem qui s'empressa de trouver d'autres sorcières !

La première fut Martha Cory, dénoncée par Ann Putnam, qui accusa aussi Rebecca Nurse considérée comme une Sainte personne.
À partir de maintenant chaque personne dénoncée par les filles était arrêtée puis jugée.

La sorcellerie au Moyen-Åge. Salem10


En juin, plus de cent personnes avaient été accusées par les filles. Les prisons étaient pleines et il fallait procéder à quelque jugement ; Bridget Bishop fut jugée et conduite sur la crête de Gallows Hill pour y être pendue. Puis Rebecca nurse et quarante autres femmes, dont Sarah Good. Cependant, devant Rebecca les juges hésitèrent à la condamner car elle était respectée de tous. William Stoughton entra en fureur, magistrat pourtant froid et sans pitié, et demanda au jury de reconsidérer l'affaire. Le deuxième verdict conduit Rebecca Nurse au gibet le 19 juillet.
Après cela de nombreuses accusées avouèrent par peur de périrent.
La troisième session du tribunal eut lieu en août avec six accusés. Dans la charrette se trouvait Georges Burroughs, Georges Jacobs, John et Elisabeth Proctor. Les deux premiers furent pendus. Enceinte, Élisabeth vit son exécution retardée, ce qui lui sauva la vie.

La cour siégea encore en septembre et prononça quinze condamnations, dont celles de Tituba et de Martha Cory, ainsi que son mari âgé de quatre-vingts ans. Trois jours plus tard ils étaient pendus. La population commençait à douter de la véracité des faits des jeunes filles : elles dénoncèrent même des juges, ce qui était totalement impossible car protégés par Dieu lui même !

Le gouverneur finit par désavouer Stoughton et fit cesser toute activité de son tribunal. Un nouveau tribunal fut nommé et gracia nombre de personnes innocentes ; 14 janvier 1693 le gouverneur Phips amnistia les derniers accusés.

Les filles de Salem au total menèrent plus de deux cents personnes devant la justice et en firent exécuter trente autres.

Une des filles déclara plus tard :"Nous avons fait ça pour nous divertir et nous nous sommes bien amusées !".
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Pierre
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MessageSujet: Re: La sorcellerie au Moyen-Åge.   La sorcellerie au Moyen-Åge. Icon_minitimeVen 27 Juin - 11:48

J'avais vu un genre de spectacle la dessus a Salem meme, c'etait assez interessant :p

la folie des Hommes quand meme ^^
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MessageSujet: Re: La sorcellerie au Moyen-Åge.   La sorcellerie au Moyen-Åge. Icon_minitime

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