Je me présente enfin sous mon vrai jour :
Esclarmonde de Foix (née après 1151 - morte en 1215 ?), surnommée La grande Esclarmonde, figure du catharisme.
Fille de Roger Bernard Ier, comte de Foix et de Cécile Trencavel. Sœur du comte Raymond-Roger de Foix, je suis donnée en mariage à Jourdain de l'Isle-Jourdain seigneur de l'Isle-Jourdain. De notre union naissent plusieurs enfants dont Bernard, l'héritier de la seigneurie, Guillaumette, Olive, Othon de Terride et Bertrand, baron de Launac.
Je suis veuve en Octobre 1200. À partir de ce moment, je me tourne vers l'Église Cathare. je reçois le consolament en vue de devenir parfaite des mains de l'évêque Guilhabert de Castres en 1204 à Fanjeaux avec trois autres grandes dames (Aude de Fanjeaux, Fays de Durfort, Raymonde de Saint-Germain), en présence de mon frère. Dès lors, je n'ai de cesse de mener une fervente propagande en faveur du catharisme.
Je s'installe à Pamiers. C'est vraisemblablement à moi que l'on doit l'initiative de faire rebâtir la forteresse de Montségur. Je fais partie du colloque de Pamiers, appelé aussi «colloque de Montréal» de 1207 qui sera le dernier débat contradictoire entre les cathares et l'Église catholique (représentée par Dominique de Guzmán).
Puis, en raison de la persécution des cathares par l'Église Catholique, je fuis la région pour aller me réfugier dans le village de Roccabruna (dans les Alpes-Maritimes), après un long et laborieux voyage. Au cours de mes pérégrinations, je rencontre des compagnons de route, avec lesquels je tisse des liens de convivialité, voir d'amitiés. Désormais, je ne les quitterai plus et fonde avec eux une petite communauté «Les Féals Compaings» («Fidèles Compagnons»).