...............................................................................................................................................................* Raimond-Bernard TrencavelRaimond-Bernard Trencavel († 1074) est un vicomte d’Albi et de Nîmes de la seconde moitié du XIe siècle. Il était fils de
Bernard II, vicomte d’Albi et de Nîmes, et de Raingarde.
Issu de la famille des vicomtes d’Albi,
il prend le surnom de Trencavel, qui sera repris par ses descendants et deviendra le nom de sa famille.Il succède à son père après 1050 et épouse Ermengarde († 1099), vicomtesse de Carcassonne, de Béziers et d’Agde, fille de Pierre Raymond, comte de Carcassonne et de Raingarde. De ce mariage est né : Bernard Aton IV Trencavel.
Avec l'alliance d'Ermengarde et de Raimond Bernard Trencavel. Leur fils, Bernard Aton IV, est ainsi à la tête d'une vaste principauté englobant les régions de Carcassonne, Béziers, Limoux, Agde, Albi et Nîmes.
* Bernard Aton IV Trencavel Bernard Aton IV Trencavel († 1129), vicomte de Carcassonne, de Béziers, d’Albi, de Nîmes et d’Agde.
En 1067, à la mort de son beau-frère le comte Raymond Roger de Carcassonne, la succession du comté est disputé entre Ermengarde, la sœur du comte, et Roger II, comte de Foix, un cousin en lignée masculine. La lutte dure de nombreuses années, car le suzerain, les comtes Raimond Bérenger Ier, puis Raimond-Bérenger II et Raimond-Bérenger III de Barcelone ont également des visées sur la ville et tentent à plusieurs reprises de s’emparer de Carcassonne. Ermengarde n’est reconnue vicomtesse qu’en 1082.
Héritier des vicomtés d'Albi et de Nîmes par son père, il devint aussi vicomte de Carcassonne, de Béziers, d'Agde et de Razès du droit de sa mère, Ermengarde, soeur du dernier comte de Carcassonne, Raymond Roger.
Il récupère la cité de Carcassonne en 1082 après une lutte contre les autres prétendants, mais sa mère est la vicomtesse en titre, et promet de la rendre à son possesseur d'origine Raimond Bérenger III, comte de Barcelone, après la mort de son père Raimond Bérenger II. Mais, au contraire, Bernard-Aton compte asseoir son pouvoir dans la région. En 1093, Raimond Bérenger III est majeur et tente de récupérer Carcassonne.
En 1101, il part en Terre Sainte et Raimond Bérenger III occupe Carcassonne. Quand Bernard Aton revient en 1105, il lui reprend Carcassonne, le Razès et le Lauraguais. Il se venge sur les habitants qui avaient accueilli le comte de Barcelone, et ceux-ci réclament le retour de Raimond Bérenger III. En 1112, l'armée de Barcelone menace Carcassonne et Bernard-Aton mais Richard de Millau, archevêque de Narbonne, s'insinue dans le dialogue et convainct le comte de Barcelone de faire demi-tour. Bernard Aton joue ensuite l'alliance avec Alphonse Jourdain, comte de Toulouse contre le comte de Barcelone. En 1120, les habitants refusent l'entrée de Bernard-Aton dans la ville. Ce dernier appelle l'aide du comte de Toulouse, Alphonse Jourdain mais ce dernier est au prise avec le duc d'Aquitaine. Il aide Bernard-Aton en 1124 à reprendre sa cité. En 1127, il contre cependant Alphonse qui cherche à relier ses domaines en s'implantant dans la vicomté de Nîmes. Il marie sa fille avec Rostaing de Posquières, un seigneur du Nîmois, et se constitue un réseau de fidèles. Alphonse Jourdain n'inssite pas et se retire.
Bernard-Aton meurt en 1129 et ses trois fils de partagent ses vicomtés.
* Raimond Ier Trencavel Raimond Ier Trencavel († 1167) est un vicomte de Béziers de 1129 à 1167, d’Agde de 1129 à 1150, de Carcassonne et d’Albi de 1150 à 1167. Il était fils de Bernard Aton IV Trencavel, vicomte d’Agde, d’Albi, de Béziers, de Carcassonne et de Nîmes, et de Cécile de Provence.
A la mort de son père, il partage les vicomtés de ce dernier avec ses frères et reçoit Béziers et Agde. Il est un adversaire résolu d’Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, et participe en 1143 à la coalition de seigneurs occitans visant à le chasser de Narbonne. En 1150, son frère aîné Roger meurt et il hérite de Carcassonne, d’Albi et du Razès, et cède Agde à son frère cadet Bernard Aton V.
Il effectue plusieurs raids contre le comté de Toulouse, mais est capturé le 10 octobre 1153. Il n’est libéré que contre une rançon de trois mille marcs d’argent. En 1162, le comte Raimond-Bérenger IV de Barcelone meurt et son fils Alphonse II, roi d’Aragon, revendique la ville de Carcassonne, ce qui oblige Raimond Trencavel à se rapprocher du comte Raymond V de Toulouse et à signer un traité d’alliance.
Au mois d’août 1167 se porte au secours de son neveu Bernard Aton VI, vicomte de Nîmes, menacé par le roi d’Aragon. A moment du départ, un incident éclate entre un de ses soldats et un bourgeois de Béziers. Raimond, sous la pression de son armée qui menace de déserter, punit le bourgeois. A son retour, le vicomte est massacré le 15 octobre 1167 par les bourgeois de la ville, alors qu’il se trouve en l'Eglise de la Madeleine.
* Roger II TrencavelRoger II Trencavel († 1194) est un vicomte de Béziers, de Carcassonne et d’Albi de 1167 à 1194. Il était fils de Raimond Ier Trencavel, vicomte de Béziers, d’Albi et de Carcassonne, et de Saure.
En 1167, il succède à son père, assassiné par les bourgeois de Béziers. Ces derniers craignant la colère du nouveau vicomte, ouvrent les portes de la ville aux troupes d'Alphonse II, roi d'Aragon. Avec l'aide du comte Raymond V de Toulouse, Roger prend la ville et massacre la population mâle de la ville.
Mais Roger est désormais vassal du roi d'Aragon pour Carcassonne et le Razès, et du comte de Toulouse pour Béziers et Albi. Il conclut une alliance avec le comte de Toulouse en épousant sa fille Adélaïde et en mariant sa soeur avec Raymond, héritier de Toulouse.
Dans les années qui suivent, le catharisme progesse en Occitanie. Vigoureusement combattu par le comte de Toulouse, il est toléré par Roger et Adélaïde. Raymond V demande de l'aide à Henri de Marsiac, abbé de Clairvaux et ils assiègent Lavaur, qui constitue la dot d'Adélaïde, en 1181. La ville est prise, des cathares qui y vivaient doivent abjurer, et Raymond conserve la ville. Cela n'empêche pas Roger et Adélaïde de tolérer les cathares à leur cours, à tel point que Roger nomme à sa mort, un cathare notoire, Bertrand de Saissac, comme tuteur de son fils et comme régent des vicomtés.
..........* Raimond-Roger Trencavel *..........Raimond-Roger Trencavel né le 21 avril jour de la Pâques 1185 du calendrier Pascal († 10 novembre 1209) est un membre de la Maison Trencavel.
Il était vicomte d'Albi, d'Ambialet et de Béziers (fiefs tenus du comte de Toulouse), et vicomte de Carcassonne et de Razès (fiefs tenus du comte de Barcelone qui était dans le même temps roi d'Aragon). Il fut l'un des héros et en même temps l'une des premières victimes de la croisade des Albigeois.
Raimond-Roger est le fils de Roger II Trencavel et le neveu de Raymond VI de Toulouse. Orphelin à l'âge de 5 ans, il avait été placé sous la tutelle de Bertrand de Saissac, cathare notoire. Il épousa Agnès de Montpellier. De leur union naquit un fils : Raimond II Trencavel.
Raimond-Roger vivait au château comtal de Carcassonne qui avait été construit par ses ancêtres au XIe siècle. Bien que n'étant pas cathare, Raimond-Roger avait adopté l'attitude permissive et libérale des seigneurs du Languedoc en matière de religion. Il était le plus compromis des grands vassaux de la région. Tolérant, il comptait sur la communauté juive pour administrer Béziers, son deuxième fief par ordre d'importance.
La croisade des AlbigeoisSuite à l'assassinat de son légat Pierre de Castelnau en 1208, le pape Innocent III déclenche la croisade contre les albigeois. Il fait prononcer des sentences d'excommunication envers les seigneurs du Languedoc (ceci concerne, entre autre, Raimond-Roger et son oncle Raymond VI de Toulouse) jugés trop permissifs envers les hérétiques et donne leur terre en proie.
A la mi-1209, les croisés se rassemblent à Lyon et commencent à marcher vers le Sud. En juin, Raymond de Toulouse, voyant le danger se rapprocher, fait acte de contrition à Valence et promet de lutter contre l'hérésie. Son excommunication est levée, il se joint aux croisés et ses terres deviennent alors protégées.
Ces croisés passent à Montpellier et se dirigent vers les terres de Raimond-Roger. Ce dernier tente de suivre les pas de son oncle mais les légats du pape refusent de le recevoir. Les croisés marchent sur Béziers dont ils firent le sac en juillet.
Raimond-Roger s'était replié sur Carcassonne.
Le 1er août, les croisés entament le siège de la cité. En tant que vassal du roi d'Aragon, Raimond-Roger s'attendait à ce que Pierre II vienne le secourir, mais ce dernier, vassal direct du pape préféra la voie diplomatique et joua le médiateur. Les négociations échouèrent et le roi repartit.
L'eau vint à manquer dans la cité, ce qui provoqua sa reddition le 15 août.
Ce fut Raimond-Roger qui prit en charge les négociations. Ce qui s'y passa est soumis à des spéculations. Fût-il arrêté pendant les pourparlers ou se constitua-t-il en otage en échange de la vie des habitants de la cité ? Toujours est il qu'il se retrouva emprisonné dans une de ses propres basses-fosses et les habitants de Carcassonne furent chassés de la ville sans pouvoir prendre de quoi assurer leur subsistance.
Quelques mois plus tard, Raimond-Roger mourut au fond de son cachot, vraisemblablement d'une dysenterie. Simon de Montfort, qui avait participé à la croisade et pris possession des territoires de Trencavel, fut accusé de l'avoir fait empoisonner.
* Raimond II TrencavelRaimond II Trencavel ( 1207 - † vers 1267), est un membre de la Maison Trencavel. Il cherchera, des années durant à reprendre les possessions de son père dont la croisade des Albigeois l'avait spolié. Il s'opposa à plusieurs reprises à Amaury de Montfort, alors établi sur les anciens domaines Trencavel.
Raimond II est encore en bas âge, lorsque les croisés font le siège de la ville de Carcassonne, alors tenue par son père Raimond-Roger Trencavel en 1209. A la prise de la ville, Simon de Montfort, alors chef militaire de la croisade, fera emprisonner Raimond-Roger dans ses propres cachots. À la mort de ce dernier le 10 novembre 1209, Simon de Montfort, qui briguait les territoires Trencavel, fait signer à Agnès de Montpellier, l'épouse du défunt, une renonciation sur ses droits ainsi que ceux de son fils. En contrepartie, elle reçut une rente viagère de trois mille sous et le remboursement sur un an, réalisé en quatre versements, de sa dot se montant à vingt-cinq mille sous. Raimond est alors confié à la tutelle du comte Raymond-Roger de Foix frère d'Esclarmonde de Foix qui fut à la tête des Albigeois.
Première reconquête Raimond II prit une part active à la reconquête occitane menée par Raymond VII de Toulouse. En effet, à partir de 1216, le pays se soulève face au joug imposé par Simon de Montfort. Ce dernier se fera d'ailleurs tuer en tentant de soumettre la ville de Toulouse par le biais d'un siège en règle, en 1218. Son successeur, son fils Amaury sera incapable de faire face à cette révolte générale et restituera peu à peu les terres conquises lors de la croisade des Albigeois. En 1224, Carcassonne est reprise et Raymond VII offre la ville à son possesseur légitime : Raimond II.
Il la conservera jusqu'en 1226, année où Louis VIII viendra soumettre la ville à nouveau. Cette dépossession sera entérinée par le traité de Meaux-Paris en 1229 qui fera de la ville un sénéchaussée royale. Raimond dut s'exiler à la cours du roi d'Aragon.
Deuxième reconquête En 1240, Raimond II, qui possédait encore de nombreux contacts dans le pays, décide de reprendre son dû : la cité de Carcassonne, avec l'aide d'Olivier de Termes. Le 17 septembre, il profite de la complicité de la noblesse locale et des habitants des faubourgs de la ville pour assiéger la cité. Les combats dureront 25 jours et seront sans merci. Alors que la cité allait tomber aux mains des faydits qui accompagnent Raimond II, l'armée royale arrive pour secourir la cité. Le 11 octobre, Raimond II doit lever le siège de toute urgence. Il se rend à Montréal où il sera poursuivi et assiégé à son tour. Il réussit à s'échapper et repartit à nouveau en exil en Aragon.
Soumission et prise de la croix En 1246, Raimond II sera contraint à renoncer à ses droits. L'année suivante, il brisera son sceau de vicomte de Béziers et Carcassonne en gage de soumission au roi de France qui est alors Louis IX. Il fit plus tard partie de la septième croisade. Le dernier acte connu le concernant date de 1263.
On suppose qu'il est mort avant 1267, date à laquelle son fils Roger apparaît sous le titre de Roger de Béziers, fils de Trencavel, dit vicomte de Béziers.
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